Dans la continuité de notre analyse consacrée à l’arrière-garde des Léopards pour les échéances de septembre, nous penchons à présent sur les différentes options défensives qui s’offrent au sélectionneur Sébastien Desabre. Plusieurs profils se distinguent et pourraient entrer en ligne de compte dans la composition de son groupe.
À l’approche des prochaines échéances de septembre, la défense des Léopards reste au centre des débats. Solide par moments, mais parfois mise à rude épreuve, l’arrière-garde congolaise constitue l’un des chantiers prioritaires de Sébastien Desabre. Le sélectionneur fait face à un choix stratégique : s’appuyer sur la continuité en reconduisant ses hommes de confiance, ou ouvrir la porte à de nouveaux visages capables d’apporter fraîcheur, rigueur et équilibre. Entre expérience et promesses de renouveau, la réflexion s’annonce déterminante pour assurer la stabilité de l’équipe nationale et répondre aux attentes d’un public congolais toujours avide de voir ses Léopards franchir un palier.
1. Miser sur une charnière expérimentale (Mbemba – Batubinsika)
Même sans temps de jeu en club, Chancel Mbemba, capitaine moral de la défense, reste un élément clef par son aura, son sens de l’anticipation et son leadership. L’accompagner de Batubinsika, solide dans les duels, permettrait de préserver une certaine continuité avec le passé récent.
• Avantage : expérience, automatismes déjà testés en sélection.
• Inconvénient : manque de rythme criant, risque d’être dépassés face à la vivacité sénégalaise (Ismaïla Sarr, Nicolas Jackson, Diallo, Mané).
• Avantage : expérience, automatismes déjà testés en sélection.
• Inconvénient : manque de rythme criant, risque d’être dépassés face à la vivacité sénégalaise (Ismaïla Sarr, Nicolas Jackson, Diallo, Mané).
2. Variante en 3 centraux pour sécuriser l’axe (Mbemba – Bushiri – Kapuadi)
Desabre pourrait passer sur un 3-5-2 ou un 3-4-3, avec trois défenseurs axiaux. Cela permettrait de protéger les cadres hors de rythme en les entourant de joueurs compétitifs.
• Exemple : Bushiri (en rythme à son club) pour la puissance physique, Kapuadi pour sa relance, Mbemba en “libéro” derrière eux.
• Avantage : meilleure couverture de la profondeur et plus grande densité dans l’axe contre le Sénégal.
• Inconvénient : besoin de pistons très disciplinés (Kayembe à gauche, Wan-Bissaka à droite), ce qui peut réduire la créativité offensive.
• Exemple : Bushiri (en rythme à son club) pour la puissance physique, Kapuadi pour sa relance, Mbemba en “libéro” derrière eux.
• Avantage : meilleure couverture de la profondeur et plus grande densité dans l’axe contre le Sénégal.
• Inconvénient : besoin de pistons très disciplinés (Kayembe à gauche, Wan-Bissaka à droite), ce qui peut réduire la créativité offensive.
3. L’option Wan-Bissaka en défense axiale
Traditionnellement latéral droit, Aaron Wan-Bissaka pourrait être repositionné comme défenseur axial droit, rôle qu’il a déjà occupé ponctuellement en club. Sa vitesse et sa capacité à gérer les duels en un contre un pourraient compenser le déficit de rythme de ses coéquipiers.
• Schéma possible : Kapuadi à gauche, Bushiri au centre, Wan-Bissaka à droite dans une défense à trois.
• Avantage : mobile, robuste et fiable défensivement.
• Inconvénient : adaptation tactique, risque de limiter son apport offensif en tant que piston.
• Schéma possible : Kapuadi à gauche, Bushiri au centre, Wan-Bissaka à droite dans une défense à trois.
• Avantage : mobile, robuste et fiable défensivement.
• Inconvénient : adaptation tactique, risque de limiter son apport offensif en tant que piston.
4. Faire confiance à la jeunesse face au Sud Soudan mais pas face au Sénégal
Contre le Soudan du Sud, Desabre pourrait donner du temps de jeu à des profils plus jeunes comme Tuanzebe ou tester des combinaisons nouvelles, permettant d’assurer une montée en rythme progressive sans sacrifier les cadres face aux Lions de la Teranga.
• Avantage : intégrer petit à petit de nouvelles solutions.
• Inconvénient : adaptation tactique de certains jeunes, fébrilité possible sur un match à enjeu.
• Avantage : intégrer petit à petit de nouvelles solutions.
• Inconvénient : adaptation tactique de certains jeunes, fébrilité possible sur un match à enjeu.
5. Gardien : stabilité ou pari risqué
• Dimitri Bertaud reste le choix naturel, mais sans temps de jeu, la question se pose de sa réactivité.• Une alternative pourrait être de lancer un gardien en rythme (Lionel Mpasi a fait la mi-saison avec Le Havre ou à Matthieu Epolo du Standard de Liège qui a déjà joué 4 rencontres cette saison, mais hésiterait encore à rejoindre la RDC).
• Toutefois, dans les matchs de haute intensité, l’expérience reste précieuse dans les cages.
Le dilemme Desabre : continuité ou révolution prudente ?
En résumé, deux voies apparaissent :
• Continuité : faire confiance aux cadres (Mbemba, Batubinsika, Bertaud) malgré leur manque de compétition, au risque d’être exposé face à l’intensité.
• Rupture tactique légère : réorganiser autour de Bushiri-Kapuadi et utiliser Wan-Bissaka ou Tuanzebe dans un schéma à trois centraux, ce qui offrirait plus de densité et un compromis entre l’expérience et la forme du moment.
Le choix du sélectionneur sera scruté de près. Entre rassurer un vestiaire fidèle à ses cadres historiques ou anticiper l’avenir avec des options nouvelles, l’équilibre pourrait décider de l’issue de cette campagne éliminatoire, surtout face au Sénégal où la moindre erreur défensive peut coûter cher.